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Raoul Tonnelier

Né le 4 avril 1884 à Nancy, Raoul, négligeant ses études, s'intéresse très jeune au dessin et à la peinture. Ses parents l'inscrivent à l'Ecole des Beaux-Arts, alors que la ville est en pleine effervescence artistique. Après son service militaire, il part à Paris et fréquente l'Académie Julian, dans l'atelier Baschet-Royer jusqu'en 1909. Apprécié de ses professeurs, il reçoit des mentions pour son travail et les critiques sont bonnes.

Choisissant de peindre d'après nature, il voyage sur la Côte d'Opale, au Pays basque espagnol, et en Corse dont il rapporte des toiles influencées par les Fauves.

Sa première exposition a lieu à Nancy , salle Poirel, en 1910. Il y présente des paysages d'Espagne et des portraits. En 1911, il expose à Paris, au Salon des Indépendants, pas moins de six toiles !

C'est la même année qu'il fait la connaissance de Philippe et Hélène Berthelot qui le prennent en amitié et l'aideront dans sa carrière de façon significative.

Incorporé en août 1914 au 26ème Régiment d'Infanterie, il participe à de très durs combats, mais il est démobilisé en décembre à cause d'une maladie pulmonaire. Désireux de participer malgré tout à l'effort de guerre, il va mettre son talent au service de la France. En 1915, il crée, avec son ami Gustave Alaux, un spectacle "La Légende de France" qu'ils présenteront pendant un an. cliquez ici.

Ayant eu de bons amis russes à l'Académie Julian, il est très intéressé par les événements tragiques qui secouent la Russie et s'y rend en juillet 1917. Il tombe en pleine Révolution et rentre, difficilement d'ailleurs, horrifié par ce qu'il a vu.

A son retour en avril 1918, pour assouvir sa passion des objets d'art, il peut ouvrir un magasin d'antiquités, grâce à un coup de chance extraordinaire. Il exercera toujours son métier d'antiquaire en parallèle avec celui d'artiste-peintre.

Montmartrois pendant vingt ans, il s'intègre parfaitement à cette vraie vie de village, mais décide un jour de quitter Montmartre pour Neuilly. Pendant toutes ces années, il expose régulièrement à la Société Nationale des Beaux-Arts des portraits et des paysages. Il voyage beaucoup pour s'approvisionner en meubles et en objets d'art et devient le spécialiste des lustres de Murano. Venise est sa destination de prédilection, mais il va aussi en Belgique, en Suisse, et aux Pays-Bas. Pour son plaisir, il visite l'Espagne et le Maroc où il retrouve son ami de jeunesse, peintre comme lui, Jacques Majorelle.

Il fait de fréquents séjours à La Tranche-sur-Mer, chez ses amis Lemerle, dont il raporte des paysages lumineux et colorés.

En 1936, il achète un beau logis Renaissance dans la Vallée de la Loire, qu'il aménage avec passion. Quatre ans plus tard, il perd sa femme Adrienne et se remarie en 1943 avec Geneviève Bouchard-André dont il a un fils François. Il reprend ses pinceaux pour peindre son environnement ligérien et la Vendée qu'il aime.

Il meurt à Cunault, le 25 janvier 1953, dans sa maison qu'il aimait tant.